Historique


Fondée en mai 1996, EYAD, anciennement dénommée « Fondation Internationale belgo turque d’entraide et de solidarité d’EMIRDAG et de sa Région », a été initialement créée pour tenter de répondre aux multiples aspirations de la diaspora turque – établie en région bruxelloise, et plus spécifiquement sur la zone Nord-Est de Bruxelles (Communes de Saint-Josse – Ten-Noode et de Schaerbeek), - et majoritairement originaire de la région agraire d’Anatolie (Turquie) appelée EMIRDAG.


Deux besoins prioritaires avaient pu, à l’époque, ętre identifiés :

– primo, la nécessité de recréer des liens de solidarité entre la communauté turque de Bruxelles et les familles demeurées en Turquie,
– secundo, le besoin de développer à Bruxelles, un cadre socioculturel de vie qui soit propice à l’intégration harmonieuse de la communauté turque, toutes générations confondues.

Fort de ce constat, EYAD développe depuis 1996 des activités orientées sur deux axes de travail :

– l’entraide solidaire et la promotion de la culture turque sur le plan de la réification de liens solitaires entre la communauté turque de Bruxelles et la population turque d’EMIRDAG, cela au travers de différentes actions parmi lesquelles nous pouvons pointer :
• la collecte annuelle de fonds diligentée par EYAD en vue d’aider financičrement environ 100 familles démunies d’EMIRDAG à organiser la fête du " sacrifice du mouton"
• la collecte de dons auprès des commerçants et personne privé en vue d’acheminer du matériel médical tels que « machines de dialyse » et chaise roulante pour personne à mobilité réduite.

– La sensibilisation de la communauté turcophone de Bruxelles à l’environnement « politico institutionnel » de la Belgique, en général et de Bruxelles, en particulier, afin de faciliter l’intégration harmonieuse de la communauté turque au sein de leur habitat d’élection, d’une part, et d’optimiser la cohabitation de la communauté turque avec les autres communautés allochtones établies en région bruxelloise ; cette démarche s’effectue au travers de diverses actions parmi lesquelles nous pouvons noter :

Ce faisant, EYAD a pris le parti de revendiquer une voie spécifique d’hybridation démocratique de la culture turque, au sens large du terme, avec l’engagement collectif de la communauté turque de Bruxelles en faveur d’une citoyenneté belge et … européenne.



Le rôle de catalyseur joué par EYAD dans cette dynamique d’émergence d’une citoyenneté « belgo turque » reposait sur une double conviction, acquise dans le chef des responsables de l’association :

– D' une part, celle consistant dans la nécessité de rompre radicalement avec cette logique, jusqu’alors habituelle, de transposition automatique des spécificités politiques institutionnelles et philosophiques de la République turque dans le contexte « belgo bruxellois ».
– D’autre part, celle incarnée par la volonté délibérée de se démarquer nettement de l’image, habituellement reçue de la " pseudo cohésion" innée de la communauté turque de Bruxelles » et du "pseudo hermétisme" viscéral de la communauté turcophone de Bruxelles, à l’égard des autres communautés allochtones, en
– promouvant systématiquement des projets marqués du sceau de la multiculturalité, de la mixité et de l’intergénérationnalité.

De la sorte, cette vision novatrice de la fonction sociologique assignée à la diaspora turque de Bruxelles prenait pleinement son sens, en essayant d’infléchir les perceptions sociales et culturelles de la communauté turque mais également des autres communautés culturelles.